ARBRE
La règle du jeu c'est ici : Clic !
Quand le mot devient texte, prétexte, image : Atelier d'écriture, de découverte, de partage et plus que ça encore !
Je ne peux regarder cette photo,
Un véritable exvoto,
Sans remonter dans ma mémoire,
Pour moi, un véritable devoir,
En l’honneur de ces joueurs
Qui m’ont offert des instants de bonheur.
Cette photo me renvoie au Cameroun
Non dans un saloon,
Mais dans une simple case de quartier à Douala
Un véritable gala.
Nous avions acheté un xylophone,
Ce n’était pas un I phone,
Fabriqué dans la brousse,
Derrière lui, plus d’une course !
Nous l’avions ramené en France,
Il a voyagé
en soute avec Air-France.
La photo de ses danseurs
D’une soirée, les régisseurs.
C’est Gaston qui avait tout organisé,
Nous ne
pouvions rien tabouiser.
10 octobre 1986, décès de ma mère,
J’ai pu rentrer en France pour être avec mon père,
Mes frères et sœurs pour le dernier adieu,
Dans l’église, devant Dieu.
Rentré au Cameroun après quelques jours,
Plus un ami africain ne venait, même pour un simple bonjour.
Ce qui n’était pas une plaisanterie,
Encore moins une idolâtrie,
Ils respectaient mon deuil
Et de la
maison ne passait pas le seuil.
Il manquait la fête qui marquait la fin du deuil,
Pour qu’ils repassent le seuil
Quand on est dans un pays, il faut accepter les coutumes,
Sans faire preuve d’amertume.
La soirée fut remarquable
Rien de regrettable.
La difficulté fut d’accepter une danse
Avec le portrait de ma mère suivant la cadence.
Dans l’orchestre local, des xylophones et des tamtams,
Dansaient de
nombreuses femmes.
Douce
symphonie…
Sur les
lames du xylophone
J’ai posé
notes qui résonnent
Des notes
fortes hautes en couleur
Qui
d’l’océan offrent senteurs
Des notes
fraîches toutes fleuries
Qui fleurent
bon moments de vie
Des notes
gaies qui font chanter
Sourires et
rires à partager
Des notes
claires entrelacées
Câlines et
tendres comme un baiser
Des notes
douces qui vous caressent
Et vous font
fondre de tendresse
Des notes
douces comme du velours
Qui vous
enveloppent d’amour
Des notes
claires comme les koshi
Qui viennent
enchanter douce nuit
Des
variations tout en couleurs
Le jour
naissant… secret bonheur
Juste
apaisante symphonie
Quand nos
jours il fait tout gris
Que les
douleurs nous font soucis
Et qu’il
fait triste dans nos vies
Il tape sur un xylophone
Il vit sa
vie au bord de l´eau
Cocos et
coquillages
Un dollar
pour prendre en photo
Son plus
beau tatouage
Il a pour toit une hutte
Bâtie sur
une butte
Tu l´verras
toujours bien dans sa peau
Quand il
prend ce tempo...
Il tape sur
un xylophone et c´est numéro un
Dans son île
on est fou comme on naît musicien
Sur radio
Zamaïque il a des copains
Il fabrique
sa musique et ça lui va bien...
Y a des
nanas de partout qui l'idolâtrent
Lui il s'en
fout, la gloire ô c'est mince comme du plâtre...
Il
enregistre le chant des sirènes
Depuis son
modeste voilier
Au son de
son xylophone ébène
Il en vend
par milliers...
Il suffit de
taper sur son xylophone
Et c'est
numéro un
Sur son île
on est fou comme on naît musicien
Et pour lui
ça cartonne...
Xylophone
a des origines grecques
Y a
des mots qui résonnent longtemps.
Le réveil n'a pas sonné
On est pourtant réveillé
Pour connaître le nouveau mot
Heure heureuse que celle-ci
On se dit que sera finalement facile
Noter ses idées et en faire un acrostiche
Et un peu de xylophone pour terminer !
La naissance du paysage
Quand cette partie de pays a été perçue par les hommes en tant que telle ou quand ce morceau de pays devient-elle paysage ? Il faut que quelqu'un observe cette vue pour qu'elle devienne paysage. Donc, la nature et à plus forte raison la ville ne naît que lorsqu'elle est regardée par un homme. La nature n'existe pas sans nous. Elle ne se regarde pas elle-même. En fait, le paysage a été représenté avant de naître vraiment. Il a fallu pour cela que l'homme se libère quelque peu de la nature brutale qui le menaçait, qu'il la domestique en jardin. Parallèlement, l'homme s'est détaché de la divinité de la nature. Le paysage est né lorsqu'il fut plus qu'un fond pour devenir un sujet comme Venise à travers une veduta (fenêtre) et au bout d'une perspective dont la découverte a permis le développement du paysage.
Quand le
paysage naît-il dans votre esprit ou le mien ?
Ce morceau de pays (français ou étranger) devient sujet de regard puis
photographie ou dessin, peinture(etc.). Pourquoi celui-ci et pas celui d'à côté
? En quoi il nous intéresse ou nous touche ? Peut-être entre -il en résonance
avec un souvenir ou notre état d'âme du jour ? Comment ce morceau de pays
devient-il un paysage d’âme ? c'est-à-dire qui reflète ce que nous sommes ou
influe sur nos humeurs nous rendant triste ou heureux ?